Dans les pages qui suivent vous trouverez les personnages de la mythologie purement romaine c'est-à-dire les dieux et les héros de l'Italie antérieurs à l'hellénisation de la mythologie
Donc si vous cherchez des éléments sur la mythologie traditionelle comme (Jupiter / Zeus) vous devez vous reporter aux pages sur la mythologie gréco-romaine
http://mythologica.fr/grec/index.htm
En revanche si vous chercher des personnages comme Romulus, Cacus ou Terminus c'est bien ici que vous les trouverez.
En face de la richesse de la mythologie grecque, on ne peut que constater la relative pauvreté; de la mythologie romaine. Cette dernière ne paraît être qu'un maladroit démarquage de la première qui, dès le VIe s. avant notre ère, a su imprimer sa marque, donner des modèles, à tel point que les grandes divinité;s romaines ne sont que la transposition de divinités helléniques.
Les dieux de l'Olympe s'appellent à Rome Jupiter, Junon, Minerve..., et leur identification aux dieux grecs ne fait que recouvrir les traits de dieux indigènes, dont les légendes propres sont très pauvres. Aussi a-t-on pu croire longtemps qu'il n'existait pas de véritable mythologie romaine, mais une simple mise en forme de mythes helléniques, totalement adaptés et assimilés.
Une mythologie nationale?
Cette croyance est aujourd'hui remise en question, et l'on pense que, quel que soit l'apport hellénique, il existe à Rome une mythologie nationale qui ne doit rien à une influence grecque. Il est, en effet, un fond mythique purement romain, celui de l'histoire, qui ne ressemble en aucune façon aux cosmogonies et aux théogonies helléniques.
Le problème des origines de la cité constitue le lieu privilégié de l'expérience mythologique romaine, Tite-Live étant le plus fidèle écho des légendes qui s'y rattachent. Ce dernier veut conférer au récit de la naissance de sa nation l'autorité de l'histoire et sa véridicité, tout comme justifier les rites et les coutumes par leur projection dans le passé.
Les caractères de la mythologie romaine selon Georges Dumézil.
Rome a eu sa mythologie, et cette mythologie nous est conservée. Seulement elle n'a jamais été fantasmagorique ni cosmique : elle a été nationale et historique.
Tandis que la Grèce et l'Inde développaient en images grandioses ce qu'elles croyaient avoir été la genèse et les temps du monde, les chaos et les créations, l' oeuvre et les aventures des dieux organisateurs du "Tout",
Rome a prétendu simplement retracer, avec la simplicité de procès-verbaux, ses propres débuts et ses propres périodes, sa fondation et ses progrès, l' oeuvre et les aventures des rois qui, croyait-elle, l ' avaient successivement formée.
Mais ces récits, datés et situés dans une perspective proche, n'en étaient pas moins en grande partie fictifs et hérités du temps où Rome n'existait pas encore, et ils n'en remplissaient pas moins le même rôle que, chez les Grecs et les Indiens, les récits prodigieux : ils justifiaient, ils authentifiaient les rituels, les lois, les moeurs et toutes les composantes de la société romaine, du caractère et de l'idéal romains; ils distrayaient aussi les fils de la louve (et il ne faut pas négliger ce service des mythes), tout en les confirmant dans leur estime d'eux-mêmes et dans une belle confiance en leurs destins.
Pratiquement, c'est dans les deux premiers livres de Tite-Live qu'il faut chercher l'équivalent des théogonies et des cosmogonies d'autres peuples indo-européens. Ainsi lues, toutes ces légendes royales reçoivent un surcroît d'intérêt. "
((Horace et les Curiaces, 1942, Georges Dumézil.)
Des travaux récents, notamment ceux de Georges Dumézil, ont mis en lumière le fait que le substrat de la mythologie romaine remonte à des sources très lointaines.
C'est ainsi que nombre de récits "historiques" latins ne seraient que l'adaptation de thèmes mythiques très anciens qui ressortissent aux peuples indo-européens et antérieurs même à leur venue en Italie.
Il y aurait une correspondance entre ces éléments indo-européens et le fonds mythique romain.
"Quand La Rome républicaine se constitua une "histoire primitive", les premiers responsables de l'analystique ne laissèrent pas perdre la mythologie ancestrale qui subsistait de génération en génération [...]. Ils avaient entre autres à leur disposition le mythe qui justifiait primitivement la hiérarchie fonctionnelle des sociétés indo-européennes."
(Georges Dumézil, dans Naissance de Rome, 1944)
Ce mythe autorisa la reconstruction, plausible aux yeux des historiens latins, du passé lointain et oublié de la Cité
Cette fabrication d'une mythologie purement romaine dans un contexte indo-européen n'empêche pas, qu'en dehors du domaine "historique" , la majeure partie des légendes de Rome ne soit que le calque des mythes helléniques.
Pourtant, dans la banalité de ces variantes d'un modèle grec apparaît souvent un élément essentiellement latin : par exemple, tel détail rituel, qui ne peut appartenir qu'à Rome, tel détail, d'initiation, telle nuance politique.
Qui plus est, se laisse déceler une certaine originalité dans les différents apports italiques, qu'ils soient latins, étrusques ou sabelliques.
Ainsi, la légende d'Héraclès trouve modifiée , Hercule a à combattre le géant Cacus, héros louve à Rome; Jupiter, loin de se confondre entièrement avec Zeus, subit également une influence étrusque; celle-ci n'est pas non plus négligeable quand il s'agit des thèmes de la vie aux Enfers et dans l'Au-delà encore, par exemple, des dieux lares.
Ajoutons, et c'était inévitable, que progressivement, les imprégnations italiques ont fini par infléchir à Rome l' évolution de la mythologie grecque.
1. 29/11/2011
Arcana arcanissima de Michael Maier, (en français: "Les Arcanes très secrets de Michael Maier" , Beya-Éditions) composé en 1614, donne de remarquables explication du sens de toute la mythologie de l'Antiquité.
Le 30/11/2011
merci pour l'info Professeur, j'espère trouver sur internet des Textes à éditer de ce livre.
Date de dernière mise à jour : 02/07/2021
1. Par UneMarseillaise le 18/05/2016
Bonjour, demain je dois passer en oral sur ce poème, mais j'aimerais savoir de quoi parle t'il je ne ...
2. Par UneMarseillaise le 18/05/2016
Bonjour, demain je dois passer en oral sur ce poème, mais j'aimerais savoir de quoi parle t'il je ne ...
3. Par ruan le 27/04/2016
nous n'arrivons pas à lire le coté Français de la page traduction du provençale dommage
4. Par Ihssane le 20/04/2016
Woow c'est magnifique